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Ce site n'est plus dedie au basketball universitaire americain.

Le succes des articles traitant de sujets differents m'a pousse a creer un autre blog specifique au basketball universitaire. Pour le visiter, c'est a cette adresse.

http://www.basketball-universitaire.com/

Ce blog restera intact jusqu'a ce que je transfere le nom de domaine.

Je rappelle qu'il existe aussi un forum

http://forums.atlantic-connexion.com/

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2 octobre 2006 1 02 /10 /octobre /2006 16:27

L'automne a debute recemment. Meme si je suis en retard de quelques jours, j'avais envie de marquer le coup en publiant un poeme que j'ai lu il y a peu.


Je cherchais un bon recueil de poesie et je suis tombe sur les Poemes Saturniens de Paul Verlaine. Ceux qui connaissent ce recueil savent deja quel poeme je vais ajouter a la suite. Parmi les poemes de Verlaine, il y en a un fameux, qui a ete utilise comme message code pendant la seconde guerre mondiale. La diffusion de ce message sur la radio BBC annoncait le debut du debarquement sur les cotes normandes au matin du 6 juin 1944.


C'est donc a la fois pour ce cote historique mais aussi pour le cote artistique, que j'ai decide de mettre ce poeme sur le blog. La tristesse qui ressort de ce poeme semble irremediable. Le poete ne peut pas lutter contre la fatalite. L'image de la feuille morte balayee par le vent mauvais est selon moi le signe precurseur de la descente de Verlaine vers l'alcoolisme a la fin de sa vie.


Chanson d'automne

Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure

Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.

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30 juin 2006 5 30 /06 /juin /2006 20:36

 

Je n'ai pas l'habitude de vous parler de mes lectures qui sont d'ailleurs tres nombreuses depuis que je prends le metro pour aller travailler downtown. Et comme en plus, je travaille pres d'un parc de Washington, je passe mes pauses-dejeuner a lire sur un banc, au milieu des touristes et des canards du plan d'eau (seuls les canards sont sur le plan d'eau hein! pas de mauvaise interpretation svp). Mais dans ce cas precis, je me sens pousse par le desir d'evoquer ce livre qui m'a enormement plu. Certains seront peut etre etonnes que je ne decouvre que maintenant ce classique de la litterature du 20eme siecle, d'autres se demanderont bien quelle mouche m'a pique de choisir ce livre classique. Peu importe, le principal est que je fasse part de mes reactions et que peut etre je permette a l'un ou l'une d'entre vous de se decider a le lire ou le relire.


Bonjour Tristesse est le livre qui a permis a la France, et au reste du monde plus tard, de decouvrir Francoise Sagan. Sans devoiler l'intrigue, je peux me permettre de situer un peu l'histoire. Sur le bord de la cote d'Azur, une jeune fille, Cecile, passe l'ete en compagnie de son pere, homme libertin et leger. L'ete s'annonce agreable pour la jeune fille jusqu'a ce que son pere prenne une decision importante et vienne bouleverser les plans de sa fille. Cette derniere reagit et manipule les etres autour d'elle pour empecher son pere de mener a bien ses plans. La tragedie survient a la fin du livre, entachee de melancolie et de remords.


Ce livre capture parfaitement la naivete et la rebellion de cette jeune fille. Et ce qui est le plus merveilleux pour moi est le fait que Sagan ait ecrit ce livre alors qu'elle n'avait que 19 ans elle-meme, a peine plus vieille que son heroine. Le langage et le style de Sagan sont merveilleux, et encore une fois surtout quand on sait qu'elle n'a pas 20 ans quand elle ecrivit le livre. On a l'impression, c'est ce que j'ai ressentis, que le livre est ecrit par une femme mure. Elle decrit des relations et des sentiments complexes que je ne me rappelle pas avoir eu ou ressentis a cet age. Il est probable apres tout que le basketball, il faut bien que j'en parle apres tout sur ce blog, abrutisse plus qu'il ne developpe. Toujours est-il que j'ai ete stupefait apres avoir termine le roman d'apprendre l'age de Sagan au moment ou elle l'a ecrit.


Quand ce livre est sorti en 1954, il fit scandale en France. Si aujourd'hui certains aspects de cette histoire pourraient sembler "normaux" ou communs, il ne faut pas oublier qu'a l'epoque, les moeurs etaient moins souples. Ce livre incarne l'amour libre - un homme mure vivant maritalement avec une jeune femme de 15-20 sa cadette, une adolescente buvant de l'alcool et fumant en compagnie de son pere qui par ailleurs n'a aucun probleme concernant la promiscuite de sa fille avec un jeune homme de 25 ans. Tiens, meme aujourd'hui, si j'apprenais que ma fille ait une relation amoureuse a 17 ans avec un garcon de 25 ans, je crois que l'harmonie familiale serait ecornee. Soit je meurs d'apoplexie, soit il meurt d'une autre cause. Non serieusement, ce livre est facile a lire, cela m'a pris 2 pauses-dejeuner, et son action n'est pas limitee a sa seule lecture. A plusieurs reprises durant la lecture, j'ai leve les yeux quittant les mots pour me plonger dans des pensees, et j'avoue parfois aussi pour regarder une jolie fille passer dans le parc dans cette chaleur humide de l'ete de Washington, mais c'est independant du livre je dois bien l'admettre.


Vous l'aurez compris, je recommande ce livre a toutes et a tous, quel que soit votre age, vos passions, vos soucis. Au pire, ce livre vous fera passer un bon moment.


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21 décembre 2005 3 21 /12 /décembre /2005 20:18

Une saison sur la touche - John Feinstein

John Feinstein est un des plus grands auteurs travaillant sur le basketball universitaire et c'est sans doute grace a ce livre qu'il a obtenu ce statut.

Il a obtenu l'autorisation de Bobby Knight, alors coach des Indiana Hoosiers, de suivre l'equipe pendant une saison, la saison 1985-86, dont la star n'est autre que Steve Alford, futur pro, et maintenant coach de Iowa. Et quand je dis suivre, c'est faire entierement partie de l'equipe. Il est present a tous les entrainements, toutes les reunions des joueurs, toutes les reunions des coachs, il est sur le banc des Hoosiers a tous les matchs, et parfois avec le coach en dehors du cadre de l'equipe. Ce livre represente les chroniques d'une saison complete et on apprend tout ce qui se passe avec les commentaires des acteurs et de l'auteur. C'est le type de livre que l'on ne peut pas poser, c'est tellement passionnant que l'on a envie de le finir avant de passer a quoi que ce soit d'autre.

Comme vous le savez sans doute, Bobby Knight est sur le point de depasser Dean Smith au nombre de victoires sur l'ensemble de sa carriere. Il est le coach d'Indiana, le coach d'Isiah Thomas, le coach qui partage les opinions entre haine et amour. Il est un ancien coach de West Point (ecole militaire) qui a conserve cet aspect autoritaire. Il est tres dur avec ses joueurs, qui pour la plupart l'aiment malgre tout.

Coach Knight s'est fait remercier d'Indiana en 2000 par le president de l'universite, Myles Brand, qui est maintenant le president de la NCAA, apres avoir eu une altercation avec un etudiant qui selon Knight, lui avait manque de respect. Sa personnalite lui avait toujours valu des problemes et il s'agissait ici de la derniere goutte d'eau pour certains, un faux pretexte pour d'autres. Bobby Knight est depuis 2001, le coach de Texas Tech, ecole qui sombrait au fond de la Big 12 et qui est devenu depuis une des meilleures ecoles de cette meme conference.

Dans le livre, Feinstein semble etablir un portrait positif du coach et de son programme, mais pour des raisons qui m'echappent, Knight n'a pas aime du tout le livre (peut etre parce que l'auteur n'a enleve aucun mot des paroles de Knight, incluant beaucoup de grossieretes) et la relation entre le coach et l'auteur n'a jamais ete la meme, allant jusqu'a 8 annees ou la coupure fut totale. Meme apres s'etre reparles, ce ne fut jamais la meme chose. Knight a dit qu'il n'avait jamais lu au dela du premier chapitre, car il etait cite utilisant le mot "fuck" a tout bout de champ. Mais Feinstein aurait aime que Knight lise plus de ce livre ou Feinstein dit avoir depeind les 2 pents de la personnalite du coach avec justesse.

A lire sans attendre. Il me semble qu'il existe une traduction en francais, mais je ne suis pas sur. Ce livre est fabuleux!

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16 décembre 2005 5 16 /12 /décembre /2005 19:40

En recherchant des poemes, je suis tombe sur 2 de Jacques Prevert qui sont fantastiques. Ils abordent 2 sujets, la religion et la guerre. Et en ce moment je suis gave par ces deux sujets sur lesquels je debats de temps en temps et que je lis regulierement, car ce sont des sujets tres abordes aux Etats Unis. Ces 2 textes sont en plus tres modernes, bien qu'ecrits dans les annees 40 je crois puisqu'ils sont tires du livre Paroles publie en 1945. Je ne suis pas sur pour Familiale mais sur pour Pater Noster.

Ca n'a rien a voir avec le basketball, mais ce blog n'est pas un site de news, je vous avais prevenu. Je peux changer de sujet si j'ai quelque chose qui me tarabistouille.

 

 

Pater Noster

Notre Père qui êtes au cieux
Restez-y
Et nous nous resterons sur la terre
Qui est quelquefois si jolie
Avec ses mystères de New York
Et puis ses mystères de Paris
Qui valent bien celui de la Trinité
Avec son petit canal de l'Ourcq
Sa grande muraille de Chine
Sa rivière de Morlaix
Ses bêtises de Cambrai
Avec son océan Pacifique
Et ses deux bassins aux Tuileries
Avec ses bons enfants et ses mauvais sujets
Avec toutes les merveilles du monde
Qui sont là
Simplement sur la terre
Offertes à tout le monde
Eparpillées
Emerveillées elles-mêmes d'être de telles merveilles
Et qui n'osent se l'avouer
Comme une jolie fille nue qui n'ose se montrer
Avec les épouvantables malheurs du monde
Qui sont légion
Avec leurs légionnaires
Avec leurs tortionnaires
Avec les maîtres de ce monde
Les maîtres avec leurs prêtres leurs traîtres et leurs reîtres
Avec les saisons
Avec les années
Avec les jolies filles et avec les vieux cons
Avec la paille de la misère pourrissant dans l'acier des canons.

Jacques Prévert

 

Familiale

La mère fait du tricot
Le fils fait la guerre
Elle trouve ça tout naturel la mère
Et le père qu'est-ce qu'il fait le père?
Il fait des affaires
Sa femme fait du tricot
Son fils la guerre
Lui des affaires
Il trouve ça tout naturel le père
Et le fils et le fils
Qu'est-ce qu'il trouve le fils?
Il ne trouve absolument rien le fils
Le fils sa mère fait du tricot son père des affaires lui la guerre
Quand il aura fini la guerre
Il fera des affaires avec son père
La guerre continue la mère continue elle tricote
Le père continue il fait des affaires
Le fils est tué il ne continue plus
Le père et la mère vont au cimetière
Ils trouvent ça naturel le père et la mère
La vie continue la vie avec le tricot la guerre les affaires
Les affaires la guerre le tricot la guerre
Les affaires les affaires et les affaires
La vie avec le cimetière.

Jacques Prévert

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13 décembre 2005 2 13 /12 /décembre /2005 06:12

Je me souviens de l'ete 1996, j'etais a Phoenix et je deambulais dans une librairie [petit encart educatif - une librairie s'appelle bookstore en anglais, library etant une bibliotheque - ceci est destine aux plus jeunes qui me liraient et qui pourraient utiliser ca en classe ;-) ]. Je me balladais donc dans une librairie, en attendant d'aller faire une derniere fois la fete au Bobby McGee's, petite boite/bar/restaurant que je frequentais regulierement depuis que ma citoyennete francaise m'avait ouvert certaines portes... Bref je passais d'une etagere a une autre cherchant quelque chose d'interessant a lire. Le lendemain je partais sur les routes du desert de l'Arizona en direction du Grand Canyon, dans le nord de l'etat. En fait j'allais faire un petit voyage, me conduisant de Phoenix au Grand Canyon, puis a Las Vegas, puis a Los Angeles et enfin de retour a Phoenix. La route allait etre longue pendant ces quelques jours et je voulais un bouquin qui soit divertissant.

 

Subitement je tombe sur une couverture qui ne me laisse pas indifferent, puisqu'etant joueur, fan de basketball, voir Dennis Rodman nu sur une moto, ca interpelle.

 

Je l'ai achete et j'ai aime. J'etais plutot fan du joueur et dans ce livre, outre les faits divers extravagants auxquels on peut s'attendre avec lui, il y a une certaine forme d'autocritique presentee par des faits serieux et revelateurs de la personnalite a double face de Rodman. Bien que ce soit loin d'etre un livre "intellectuel", c'etait plaisant a lire, amusant souvent, poignant parfois. Il explique par exemple que ce livre est le vecteur par lequel il espere qu'un jour sa fille comprendra son papa. D'ailleurs des la premiere phrase vous etes deja dans l'ambiance: "Un soir d'avril en 1993, j'etais assis dans la cabine de mon pick-up, avec un fusil sur les genoux, me demandant si j'allais me suicider".

 

Depuis 1996, je ne m'etais pas interesse aux bouquins ecrits par Rodman, enfin dictes puis reecrits par un ecrivain professionnel, tels que Tim Keown pour ce premier livre. Et ce soir, je regarde d'un oeil, mon ecran de pc et de l'autre l'ecran de television dans l'angle de mon nouveau bureau (yeah j'ai emmenage ce weekend, le parquet etant fini). A la television etait diffuse le show de Tyra Banks (vous savez combien j'apprecie cette jeune femme). C'est un talk-show dans lequel elle recoit des personnalites faisant leur promotion ou des inconnus exposant des problemes intimes - oui je sais, ca ne correspond pas a mon profil de spectateur, mais bon je suis pret a ecouter tout et n'importe quoi venant de Tyra. Ce soir il y avait donc Dennis Rodman, juste apres le passage de Karrine Steffans, qui a ecrit un bouquin sulfureux, "Confessions d'une diablesse des videos" dans lequel elle explique comment ces dernieres annees elle a tourne dans de multiples videos de rap, hip-hop et s'est offerte a de nombreuses personnalites, mariees ou pas, telles que Vin Diesel, Shaquille O'Neal, JaRule, ... elle cite beaucoup de monde. Mais je m'egare. Revenons a notre Rodman. Le voici donc sur le plateau du show de Tyra Banks, faisant la promotion de son nouveau livre, "I should be dead by now" [Je devrais etre mort aujourd'hui]. Ca m'interpelle car ca me rappelle en quelque sorte son premier livre.

 

 

Il explique le contenu du livre et clarifie quelques rumeurs tout en etalant de nouvelles aventures de sa vie intime [comme par exemple lorsqu'il est Las Vegas, defonce et jouant aux des dans un casino. Il recoit un coup de fil de Madonna, sa compagne a l'epoque de cette aventure, qui l'appelle lui demandant de le rejoindre car elle est en pleine periode d'ovulation et qu'elle veut un bebe. Il se trouve qu'elle est a New York. Rodman s'execute, prend le premier avion, fait ce qu'il a a faire et revient a Las Vegas, la meme journee. D'ailleurs ca n'a pas marche... ]. Mais bon une fois encore il semble que ces histoires dignes de la presse people, ne soit qu'une facade et que Rodman veuille faire le point et comme il le dit lui meme faire quelques reality checks.

 

J'ai choisi, et vous pouvez vous sentir gates, car je ne le ferai pas tous les jours, de vous faire partager un paragraphe de la premiere page, traduite par mezigue. Pour les jeunes qui me liraient - non, ce n'est pas de l'anglais cette fois-ci, ni le nom d'une personne, mezigue est un mot d'argot, francais, qui signifie moi-meme - ;-) Et je n'ai pas choisi de le traduire parce qu'il y parle de Mark Cuban en mal, hein! Noooon.

 

"Le proprietaire de Dallas, Mark Cuban, m'a embauche pour etre Rodman le mauvais garcon. La star du rock qui mettrait des culs sur les sieges et mettre les Mavericks, alors pathetiques, sur la carte. J'avais meme accepte de vivre dans la maison d'hote de Cuban, afin que ses gardes du corps puissent avoir un oeil sur moi, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 (je ne pouvais pas me torcher le cul sans qu'il y en aient trois autour de moi). Donc comment le gars me retourne la faveur? Apres 12 matchs, moins d'un mois apres l'embauche,  il m'a jete. Pourquoi?

Et bien peut etre que ca a eu a voir avec la suspension pour un match par la ligue, les 2 ejections, mon arrestation pour conduite en etat d'ivresse, le bilan de 4 victoires pour 9 defaites, ou le fait que j'avais defie le commissionnaire David Stern a se battre contre moi - d'ailleurs quelqu'un devra lui fouetter le cul de blanc arrogant un jour. Quoi qu'il en soit. Est-ce que Cuban m'a appele pour me donner la nouvelle? Non. J'ai appris mon licenciement en regardant ESPN a la tele. Mais Mark m'a soutenu ces dernieres annees dans la presse, declarant qu'avoir Dennis Rodman dans une equipe NBA aujourd'hui aurait plus d'aspects positifs que negatifs.    

Apres ca, je suis devenu amere envers la NBA et j'ai passe un peu plus d'un an a deconner ci et la, a etre "Dennis Rodman", a etre paye pour avoir du bon temps. Je savais que j'avais reussi quand les gens ont commence a me payer pour faire la fete. De toutes facons, je fais la fete meme sans ca, pourquoi ne pas prendre l'argent? La vie etait belle. Mais plus je pensais a ce qui s'etait passe a Dallas, plus la colere montait en moi. Je n'ai pas aime les circonstances de mon depart. Je voulais faire mes adieux a la NBA a ma facon [Note: dans son premier livre cite plus haut, il avait dit qu'il revait de finir son dernier match en baissant son short devant le public et les cameras - imaginez la scene]... [...] 

Mon retour en NBA permettrait aux gens de se rappeler que Dennis Rodman n'est pas que le symbole des strip-teaseuses, des motards ou des foules allant voir du catch, mais comme un des meilleurs joueurs professionnels de basketball de tous les temps. Je n'arrive toujours pas a croire qu'ils ne m'aient pas mis dans la liste des 50 meilleurs joueurs de tous les temps. Ce que je veux dire... John Stockton?  Merde. Regardez mes stats. 5 titres de champions (plus de titres que tous ces joueurs sauf 11 d'entre eux), 7 titres de meilleur rebondeur (second juste derriere Wilt), 2 fois meilleur defenseur NBA de l'annee, 7 fois nomme dans la meilleure equipe defensive de la NBA, et 2 fois All-star NBA. Vous dire tout ceci ne devrait pas venir de moi, mais qui va le faire a ma place?..."

 

Ca ne donne pas envie d'en lire plus? Moi si.... allez hop, sur ma liste des lectures pour le prochain ete. Et maintenant que j'y pense ce sera l'ete 2006, 10 ans apres la lecture du premier bouquin, c'est un signe.  

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14 novembre 2005 1 14 /11 /novembre /2005 00:00
Kareem Abdul-Jabbar est a la retraite depuis plusieurs annees, il est sature du basketball mais surtout de la vie qui accompagnait son activite de joueur professionnel. Il s'est mis a etudier l'histoire et surtout celle des afro-americains. Il consacre notamment un ouvrage sur les Buffalo soldiers, ces soldats noirs de l'armee americaine. Il est amene a rencontrer bon nombre de personnes liees a cette histoire et curieusement il decouvre que l'histoire de ces soldats noirs est intimement connectee a celle des indiens.


La mort de sa mere le frappe soudainement, meme etant malade il ne s'etait pas fait a l'idee de la voir partir. Il est deprime et a besoin de retrouver des bases solides. Le basketball est l'une de ces bases qui l'ont supporte pendant la majeure partie de sa vie. Il veut tenter de renouer des liens avec le basketball qu'il avait delaisse. Mais personne ne veut de lui, il a une image trop forte. Il est juge comme intraverti, manquant de qualites de communication.


Alors qu'il fait des recherches sur un soldat noir dont il avait trouve une photographie, il rencontre un indien qui etait devenu proche de lui. Ce dernier lui offre de venir entrainer l'equipe du lycee de la reserve Apache de White Mountain dans l'Arizona, a Whiteriver. Les Alchesay Falcons sont la joie et la fierte de cette petite ville de Whiteriver.


Cet ouvrage est le recit, le carnet de notes de son experience en tant que coach de ce lycee Apache. C'est merveilleusement bien ecrit, pas comme la plupart des livres de sportifs. Et ce qui marque des les premiers chapitres, c'est l'alternance entre basketball et culture. Kareem Abdul-Jabbar est un homme cultive, qui a joue professionnellement au basketball. Ce n'est pas un joueur de basketball qui a decide d'ouvrir des livres apres sa carriere. Il demontre une finesse, une ouverture d'esprit tres interessante.


Il vient dans la reserve pour etre un enseignant, pour apprendre a ces jeunes athletes comment jouer un basketball different de celui qu'ils jouent depuis des generations. Et il ressort que Jabbar est aussi un etudiant, il va recevoir une formidable lecon culturelle, ou il va apprendre beaucoup de choses qu'il ignorait et il nous les fait partager. Il nous fait part de ses propres incertitudes, ses difficultes a s'inserer dans la culture indienne. Le livre nous fait decouvrir des personnages attachant. Ces jeunes ne sont pas specialement impressionnes par le joueur, mais ils vont egalement apprendre a l'apprecier meme si pour certains le premier contact n'etait pas facile.


Je ne vais pas parler de l'histoire elle-meme car si jamais j'arrivais a convaincre ou plutot a donner l'envie a l'un des lecteurs de cet article de lire le livre, je ne voudrais pas gacher la joie que j'ai ressentie a chaque page. Et croyez-moi, j'en ai lu beaucoup des livres tournant autour du basketball. Celui-ci fait partie de mon top 5 sans probleme. Kareem Abdul-Jabbar nous entraine dans une aventure tout autant culturelle que sportive et c'est magnifique.



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